C’est quoi l’optimisme ?

Il y a peu, j’ai entendu l’intervention d’un ancien président de la République Française qui s’exprimait sur la gestion de la crise actuelle. Au cours de son allocution, il a prononcé cette phrase : « Il ne s’agit pas d’être optimiste, de rester dans cette espèce de béatitude naïve »….

Je dois avouer que ma réaction a été immédiate (j’en ai bondi de mon fauteuil !) et me suis précipitée sur mon téléphone pour un « OK Google » que j’espérai « salvateur ».

Mais la réponse de notre « ami » Google m’a quelque peu désappointée : « Tournure d’esprit qui dispose à prendre les choses du bon côté, en négligeant leurs aspects fâcheux. » et « Sentiment de confiance dans l’issue d’une situation. ». Quelle déception, ni l’une ni l’autre ne correspondait à ma vision de l’optimisme – même si la seconde s’en rapproche.

Cet homme, que je sais intelligent, avait donc raison ? L’optimisme ne serait qu’une vision béate des choses? Un « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » naïf ?

Je reconnais que c’est bien souvent l’image perçue par le plus grand nombre. Un optimiste voit le bon côté des choses, le meilleur en chacun, ce qui peut être déroutant. Mais cet état d’esprit le rend-il pour autant naïf et béat ?

"L'extrémiste béat"

Il s’avère en effet que l’excès d’optimisme, ou excès de confiance, peut amener à une sous-évaluation des risques, voire à une réelle mise en danger. Laisser en toute confiance un inconnu rentrer dans notre maison c’est prendre le risque de se faire, au mieux, cambrioler… Avancer sur son chemin la « fleur au fusil » peut nous causer quelques désagréments…

D’après une étude récente, 50% des créateurs d’entreprise ont tendance à surestimer leurs perspectives de développement, ce qui les amène à s’endetter à court terme et peut au final leur coûter cher. C’est là une expérience que j’ai personnellement vécue (en tout cas partiellement).

Confiante dans mon choix de vie professionnelle, convaincue d’être sur ma voie, je me rappelle avoir dit à mes proches « tout n’avance pas comme je l’avais prévu mais je n’arrive pas à m’inquiéter ! » Jusqu’à ce que la réalité me rattrape par l’intermédiaire de ma conseillère bancaire qui, très professionnelle, m’a appelée pour faire un point sur ma situation. Cet échange, au demeurant très cordial, a été un « coup de pied aux fesses » salutaire. J’ai (enfin !) réussi à m’inquiéter ! 😃

J’ai dès lors quitté cet état de « béatitude naïve » évoqué par notre ex-président mais n’en ai pas pour autant perdu mon optimisme.

De l'optimisme naïf à l'optimisme constructif

Regarder les difficultés en face n’est pas antinomique avec être optimiste. L’optimiste ne refuse pas de voir le côté négatif des choses. Il refuse simplement de s’attarder dessus. Il préfère trouver des solutions 😊

La célèbre phrase de Winston Churchill l’illustre très bien :  « Le pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité. L’optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. » Là où le pessimiste subit, l’optimiste agit.

Plutôt que de baisser les bras, de passer de la « vie en rose » à « noir c’est noir » face à une difficulté, l’optimiste va analyser le problème, en tirer les leçons et chercher les solutions (voir article sur les bienfaits de l’échec).

Plutôt que d’adopter l’attitude propre aux pessimistes qui associent leurs échecs à un « Je suis nul » ou « Je n’ai vraiment pas de chance », l’optimiste va se demander ce qu’il y a à tirer de bon dans cette expérience, quelle est la leçon à apprendre, en quoi il a sa part de responsabilité dans cette situation…

Tout est dans le regard que nous portons sur les événements ou dans la part de responsabilité que nous acceptons de prendre.

L'optimisme ça se travaille !

Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je n’ai pas toujours été d’un optimisme à toute épreuve et j’ai encore des progrès à faire ! (j’y travaille assidûment 😉 )

Car, oui, être optimiste ou pessimiste n’est pas un état en soi. Passer du pessimisme à l’optimisme ça se travaille et, surtout, ça se décide !

L’optimisme n’est pas une aptitude congénitale au bonheur qui nous affranchit des problèmes douloureux et des grands chagrins de notre vie. Il relève plutôt d’une décision et d’une discipline.

Peu de temps après le décès de ma maman, je suis tombée « par hasard » sur une citation communément attribuée à Jean-Louis Trintignant : « Ne pleure pas de l’avoir perdue mais réjouis-toi de l’avoir connue. »

Non seulement ces quelques mots ont eu un fort impact positif sur le deuil que j’étais entrain de vivre mais je crois qu’ils ont également transformé peu à peu ma vision même de la vie.

Nous oublions souvent que nous sommes les maitres de nos pensées et pas l’inverse. Nous en sommes responsables. Cette prise de conscience nous rend dès lors responsables de nos vies, de ce que nous en faisons pour nous-mêmes et notre entourage.

Décider de voir le côté positif des choses c’est refuser de nous laisser envahir par le défaitisme. C’est chasser ce qui nous amène « au fond du seau » en trouvant la « solution-bouée ».

Voir le verre à moitié vide nous déshydrate ; le voir à moitié plein nous désaltère.

Il s’avèrerait que cette bonne disposition d’esprit joue un rôle fondamental sur notre santé : l’optimisme permettrait en effet de renforcer le système immunitaire et d’augmenter l’espérance de vie, entre autres multiples bénéfices. La dernière étude de MAXIS Global Benefits Network révèle ainsi qu’une personne optimiste vit en moyenne 7,6 années de plus qu’un profil pessimiste !

 

Alors, sans tomber dans la béatitude, décidons d’être optimistes parce que c’est bon pour notre santé !

(J’ose croire que Voltaire serait d’accord avec ça 😊 )

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