Ces chaînes qui nous entravent

Nous n’avons besoin de personne pour nous emprisonner. Nous sommes notre premier geôlier ! Enfermés dans nos croyances et nos peurs, nous nous empêchons trop souvent de prendre notre envol, d’aller de l’avant, d’être pleinement nous-mêmes… Mais alors, comment se libérer ?

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Que nous le voulions ou non, nous sommes tous enchaînés à quelque chose qui nous limite : le poids du passé, notre éducation, notre culture, … Tout au long de notre parcours de vie, nous avons accumulé des croyances, des peurs, des blessures dont nous n’avons pas toujours conscience.

Quelles que soient les raisons, il est fort heureusement possible de se libérer de nos entraves. Une fois que nous avons conscience qu’il y a un cadenas à ouvrir, il n’y a « plus qu’à » trouver la clé ! 😊

L'éléphant enchainé

Pour illustrer mon propos, cette histoire me semble toute indiquée. Il s’agit d’un extrait du livre Laisse-moi te raconter… les chemins de la vie de Jorge Bucay, psychiatre, psychothérapeute et écrivain argentin.

« Quand j’étais petit, j’adorais le cirque, et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’était les animaux. L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants. Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires…

Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre, par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière.

Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller.

Le mystère restait entier à mes yeux.

Alors, qu’est ce qui le retient ? Pourquoi ne s’échappe-t-il pas ? A 5 ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père et un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé.

Je posais alors la question qui tombe sous le sens :

 « S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ? « 

Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente.

Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.

Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :

« L’éléphant du cirque ne se détache pas parce que, dès tout petit, il a été attaché à un pieu semblable. »

Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts.

Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.

Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable.

Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force. »

Où ai-je mis mes clés ?

À l’image de cet éléphant nous sommes très (trop ?) souvent prisonniers de nos peurs et de nos croyances et pensons être incapables de nous libérer.

La bonne nouvelle, c’est que la clé qui ouvre le cadenas est là, tout près… Elle est en nous !

Prendre conscience de nos propres barrières c’est comme savoir que notre maison a une porte d’entrée. Que nous souhaitions rentrer dans notre nid douillet ou sortir pour partir à l’aventure, cette porte doit être ouverte. Et pour ce faire, nous avons besoin de nos clés !

Lorsque vous perdez votre trousseau de clés, que faites-vous ? Personnellement, lorsque cela m’arrive, je réfléchis à la dernière fois où je les ai eues en main, à l’endroit où j’aurais pu les poser, … Et si cela ne suffit pas, je passe la maison au peigne fin ! Je fouille mes sacs, soulève les coussins, regarde dans les placards, bouge les meubles (euh…les plus légers seulement ! 😄)

Et bien, la clé du cadenas se cherche de la même façon !

.

Réfléchissez à la dernière fois où vous avez « osé ». Fouillez dans votre sac de « petites phrases assassines ». Soulevez les coussins de vos doutes. Ouvrez les placards de votre mémoire. Bougez les meubles de vos convictions.

Demandez-vous pourquoi penser que vous ne pouvez pas faire telle ou telle chose ? Pourquoi penser que vous ne pouvez pas y arriver ?

.

Vos rêves inassouvis, vos envies réprimées, vos attentes réfrénées, seront votre force. Les accomplir et les combler, votre motivation pour oser vous révéler.

.

Ne vous résignez pas ! Gardez cet éléphant en mémoire et faites-vous confiance ! Bien souvent, il suffit d’un rien pour retrouver sa liberté.

Vous pensez avoir besoin d’aide pour chercher vos clés  ?

Quelle que soit votre situation, quelles que soient vos hésitations,

je serai heureuse de vous aider à « soulever les coussins » et à « bouger les meubles ».

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